Arkema : ne jouez pas à l'alchimiste, prenez des bénéfices

Merci à Sébastien Duhamel.
                            

Le secteur de la chimie est particulièrement vulnérable à la  conjoncture. Il a donc été fortement touché par la crise, mais c'est surtout l'un  de ceux qui s'est le mieux repris sur les marchés financiers depuis un an.

                  

Arkema figure en bonne place parmi ces titres. Alors que la  valeur figurait hier dans les plus fortes baisses du SRD, il me semble opportun  de m'intéresser à sa configuration graphique.

                  

En quelques mois, de mars à octobre 2009, la valeur a été multipliée par trois, passant de 9,71 euros à 29,94 euros, s'arrêtant  juste en dessous de la résistance horizontale majeure des 30 euros, comme  nous le voyons sur le graphique journalier ci-dessous.

                  

                  

Le coup d'arrêt a été net en octobre dernier, et depuis la   valeur sous-performe nettement. Elle n'est en effet pas parvenue à inscrire de  nouveaux plus hauts, alors que le CAC accélérait à la hausse début janvier, et  butait à nouveau sous les 30 euros en début d'année.

                  

Tant que nous serons sous ce niveau de résistance, le risque  baissier domine donc. Ceci est confirmé par les indicateurs mathématiques, à l'image  du RSI à 14 jours. Depuis octobre 2009, il reste coiffé par une oblique  baissière actuellement résistance proche des 60, illustrant la faiblesse de la  valeur.

                  

Mercredi soir, la valeur avait nettement accéléré à la  hausse pour venir s'approcher de la résistance à court terme des 27 euros.  Résistance contre laquelle le titre avait échoué fin février, et qui a  finalement à nouveau arrêté les velléités haussières d'Arkema.

                  

Pour ceux qui ont acheté la valeur depuis un an, il semble   donc temps de prendre des bénéfices – si vous ne l'avez pas déjà fait depuis  octobre dernier.

                  

A plus court terme, pour les plus agressifs d'entre vous, on  profitera de l'échec sous les 27 euros pour vendre la valeur à découvert proche  de ce niveau et viser un retour vers les 24 euros, puis surtout en cassure  les 20,80 euros, ancien plus  haut de mai 2009 qui devrait faire office de solide support dans les prochains  mois.

                  

Un net dépassement des 27 euros invaliderait cette idée  à court terme, donnant lieu probablement à un nouveau test des 30 euros, mais ne remettrait pas pour le moment en cause le risque de correction à moyen  terme sous les 30 euros.

                  

Sébastien Duhamel est  responsable de l'analyse technique chez Moneyweek et analyste en chef d'@Turbos Trader.