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27 juillet 2008

Le néo-institutionnalisme

Le néo-institutionnalisme est un terme qui apparaît souvent dans la science politique, néanmoins il existe une légère confusion au niveau de l’essence du néo-institutionnalisme vu qu’il existe non une unique statut de pensé mais trois différentes approches analytiques :l’institutionnalisme historique, l’institutionnalisme du choix rationnel et l’institutionnalisme sociologique.

Toutes ces écoles de pensé ce sont développé comme réaction aux mouvements behavioristes qui ont été largement suivis durant les années 60 et 70, ces mouvements qui cherchent à déterminer le rôle que jouent les institutions dans la détermination des résultats sociales et politiques.

Donc essayons dans un premier lieu d’expliquer brièvement le mouvement Behavioriste puis analysons les trois approches chaque une à part.

Le mouvement Behavioriste (ou des ressources humaines)

Le behaviorisme (terme qui vient de l’anglais Behavior qui signifie comportement) est une approche de la psychologie à travers l’étude des interactions de l’individu avec le milieu qui se concentre sur l’étude du comportement observable et du rôle de l’environnement en tant que déterminant du comportement au niveau économique.

Ce mouvement cherche une meilleure organisation en se basent essentiellement sur l’expérimentation psychologique et les interview des travailleurs. Parmi les leaders de ce courant on trouve Kurt Lewin et le thème Dynamique des groupe et les styles de leadership, Rensis Likert et le principe des relations intégrées, Harold Leavitt et ses études sur les protocoles et configurations de communication et sur les mécanismes stimulus-réponse, la ’Théorie X et Y’ de l’entreprise avec Douglas Mc Gregor et Chris Argyris avec la supériorité des interrelations sur les parties.

L’institutionnalisme historique :

L’institutionnalisme historique est apparu comme réponse aux théories politique de groupe et le fonctionnalisme structurel dans la science politique des années 60 et 70. Il partage avec la théorie de groupe l’idée que les conflits entre les groupes au sujet des ressources rares est au cœur de la politique[1] ; en d’autres termes l’institutionnalisme historique s’est développé, comme on l’a mentionné plus haut, en réaction au mouvement Behavioriste et aux approches basées sur la société.

L’institutionnalisme historique s’est consacré à l’étude des politiques publiques et ce par un premier travail de Theda Skocpol sur les révolutions que ce courant a pris naissance. "il repose essentiellement sur le postulat suivant :les règles politiques formelle et les politiques publiques établies sont la source des contraintes institutionnelles qui infléchissent les stratégies et les décisions des acteurs politiques"[2] .

Cette approche était utilisée pour éclairer l’intégration européenne, la construction étatique et les changements de régime. Son argument principal est le path dependency[3], c'est-à-dire une fois les institutions crées, elles donnent lieu à des situations qui peuvent ne pas être voulues ou prévues par les acteurs ce qui nous ramène à dire que les phénomènes sociopolitiques ne peuvent pas être expliqués par la simple volonté des acteurs ni par la nature de leur relation car ils sont souvent le produit inattendu d’un processus macro historique de développement institutionnel.

L’institutionnalisme du choix rationnel

Initialement l’institutionnalisme du choix rationnel est apparu depuis l’étude de comportement du Congres Américain ; il est inspiré d’un grand paradoxe. Si les postulats du choix rationnel sont corrects, il serait très difficile d’assurer une majorité stable pour la législation dans le Congres, néanmoins les résultats observés au niveau du Congres montrent une stabilité considérable. Ainsi vers la fin des années 70 les analystes se sont interrogés sur les explications de cette divergence. La réponse fut trouvée au sein des institutions.

Donc l’institutionnalisme du choix rationnel s’intéresse plutôt de l’importance stratégique des institutions. Le comportement des législateurs américains ne peut pas être expliqué en excluant les règles et les procédures du Congres, ainsi l’étude de comportement doit prendre en considération le contexte de prise de décision, les chois individuels et par la suite la rationalité et le gain personnel.

Cette approche considère les institutions en fonction des contraintes et des occasions qu’elles offrent aux acteurs.[4]

L’institutionnalisme sociologique

Ce concept a commencé avec la théorie des organisations, il date de la fin des années 70. L’idée qu’il développe est que les acteurs influent sur les institutions à travers leurs réactions face aux symboles et différentes politiques culturelles utilisées par les institutions même. De ce fait la création des nouvelles institutions se fait graduellement en tenant compte de la compatibilité avec celles déjà existantes ; ainsi le changement sociopolitique s’effectue lentement et graduellement puisqu’il s’effectue dans le cadre d’une évolution culturelle reflétée par les formes institutionnelles.

L’institutionnalisme sociologique tient à lier donc la société aux institutions en mettant en évidence cette relation entre ces deux entités, il met l’accent sur l’aspect cognitif des institutions et non sur leur effet contingent ou sur leur dimension stratégique.

Ainsi, malgré leurs différences, les trois courants du néo-institutionnalisme partagent une position théorique commune, de ce fait il est possible de parler d’une approche puisque tous les trois courants partagent l’idée de donner aux institutions politiques la supériorité théorique et analytique.


[1] Political Science and the Three New Institutionalisms, Peter A. Hall and Rosemary C. R. Taylor

[2] Néo-institutionnalisme historique et politiques sociales : une perspective sociologique, Daniel Béland Université de Calgary

[3] L’approche Néo-institutionnaliste en science politique : unité ou diversité ? André Lecours Université Concordia

[4] L’approche Néo-institutionnaliste en science politique : unité ou diversité ? André Lecours Université Concordia

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